Chien agressif envers les humains : les solutions

Chien agressif envers les humains : les solutions

La punition contre le chien agressif, même si elle est utile, présente des inconvénients ; sans se référer à la violence faite au chien – justifiée par son agressivité –, mais au fait que l’homme ne réussit pas toujours à remporter la confrontation physique avec l’animal et qu’il court le risque d’être mordu. De plus, elle peut faire monter la tension émotionnelle ; le chien ne se soumet alors qu’à cette occasion, pour mordre dès qu’il parvient à se soustraire à l’autorité de son maître.

Le chien qui obéit sous la menace de la punition ne respecte habituellement qu’une personne, se rebellant contre les autres. Dans ces cas-là, il vaut mieux intervenir avec un traitement doux qui parviendra, si on l’utilise dès les premiers comportements pouvant faire penser à une forme d’agressivité sociale, à prévenir des situations encore plus difficiles à gérer.

1. Apprendre au chien à obéir dès qu’il est petit, en lui enseignant le sens de « Assis ! », « Couché ! », « Reste ! », « Viens ! ».

2. Agir afin qu’aucune situation déclenchant l’agressivité sociale ne se présente durant le dressage.

3. Éviter les situations qui augmentent la dominance du chien : le maître ne devrait, par exemple, jamais lui permettre de dormir sur son lit car il se sent alors important au point de transgresser les ordres ; et s’il l’autorise à le faire, il doit également être capable de l’éloigner lorsqu’il le souhaite. De plus, il devrait lui interdire de s’arrêter dans les lieux de passage, devant les portes, dans les couloirs, car ce sont des endroits où il pourrait contrôler les faits et gestes des personnes, et s’il le voulait, empêcher son maître de passer, en grognant ou en mordant.

4. Interdire au chien l’accès aux pièces de la maison où il se comporte violemment.

5. Éviter les contacts avec le chien, ne pas le regarder, ne pas lui parler, ne pas le caresser, ne pas lui donner de friandises, etc. Un maître qui ignore son chien augmente son emprise sur lui, car chez les animaux, une telle attitude est synonyme de domination. De plus, si le chien n’obtient plus les attentions habituelles, lorsqu’il les reçoit à nouveau, il les assimile à une récompense.

6. L’appeler, lui donner un ordre, par exemple « Assis ! », et le caresser : s’il n’obéit pas, il faudra l’ignorer (en agissant ainsi, le maître reprend l’initiative).

7. Ne récompenser que les attitudes de soumission, en punissant les comportements dominants.

8. Tous les membres de la famille doivent adopter un comportement homogène et cohérent. Si le chien manifeste une plus grande agressivité contre un ami ou un membre de la famille, c’est cette personne et elle seule qui, pendant une quinzaine de jours, devra lui donner à manger et lui témoigner des marques d’affection, mais seulement quand le chien aura obtempéré à un ordre, « Assis ! » par exemple. Tous les autres membres de la famille l’éviteront.

9. Dans des situations particulièrement graves, il est possible d’avoir recours à la muselière, qui rend le chien moins dangereux et le maître plus sûr de lui.

10. Il est également possible d’utiliser des médicaments (sous contrôle vétérinaire) qui calment le sujet agressif.

Au fur et à mesure que le chien devient contrôlable, on le met face à des situations qui déclenchent son agressivité, mais de façon progressive (désensibilisation systématique) et en le tranquillisant avec une friandise.

Si le chien est un mâle, il peut être utile d’associer le traitement comportemental à la castration (après avoir consulté le vétérinaire), parce qu’en bloquant la sécrétion de testostérone, on réduit l’agressivité.

N’affrontez jamais le problème de l’agressivité sociale de façon superficielle, car on peut la contrôler mais jamais l’éradiquer. N’hésitez donc pas à demander l’aide d’un comportementaliste.



15/02/2012
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